Coffee and Works. PV Miss M.B.

- Ce sera un frappocino glacé.
- Ça vous fera 4,21$.

Daley reçu finalement son frappucino. Elle avait sous son bras gauche son portable dans son étuie vert ainsi que dans la main son précieux café. Puis dans l'autre, un tas de cartable et de papier qui dépassait d'un gros sac. La place était bondée, mais il fallait qu'elle se trouve un endroit où travailler. La pluie venait tout juste de commencer et elle avait malencontrueusement oublié son parapluie. Mais bon, avec tout ce qu'elle avait dans les mains, ça aurait été impossible de le tenir. Finalement, une bande de jeune libéra une table au fond. Daley fit tout en son possible pour l'atteindre en premier.Lorsqu'elle veut quelque chose, elle l'obtient généralement et c'est ce qui arriva. Notre charmante bosseuse dépassa une mère et son enfant et s'appropria la table. Elle fit vite pour tout déposer et tout étaler devant elle pour bien montrer qu'elle ne partirait pas de si tôt.

Son Mac ouvert, ses feuilles bien disposé autour, elle prit une gorgée de son café et commença son travail. Elle avait un exposé sur une nouvelle approche publicitaire à faire dans deux jours et sa directrice compta fortement sur elle. En plus, une promotion allait bien être attribué. Ce n'était pas le moment de flancher. Les lettres, les couleurs et les tableaux défilèrent sur son écran. Comme d'habitude lorsqu'on est à l'ordinateur, le temps défile à vive allure. La pluie avait cessé et le soleil pointait le bout de son nez. Par contre, la salle était toujours aussi pleine. Dans un soupir, elle regarda la file pour peut-être se commander un autre café, mais celle-ci était beaucoup trop longue. Elle décida alors de se replonger dans son travail...

Les rues étaient devenues des lacs sous les torrents de pluie qui s'abattaient sur la ville, les gens courraient comme des dingues pour se trouver des coins couverts et Maddison était au milieu de nous ça avec son ordinateur portable dans son sac de travail noir en cuir suspendue à sa main et ses dossiers empilés sur la poitrine et soutenues par l'autre bras. Aucun moyen de se couvrir la tête, bien sûr, ses cheveux étaient donc tous trempés et décoiffés, au grand plaisir de Maddison qui avait du travail par dessus la tête et qui ne pouvait même pas trouver une minute de tranquilité à son bureau ou les femmes de ménages faisaient leurs rondes avec leurs aspirateurs et tout le tralala. Elle arriva finalement devant le centre commercial, massif, gigantesque, ou des dizaines de personnes en tailleurs avec mallettes entraient et sortaient pour fuir ou retourner à leur travail. Soulagée, Maddison poussa difficilement la porte et se dirigea vers le Starbucks à sa droite, ayant impérativement besoin de quelque chose pour la garder éveiller face à la montagne de travail qui l'attendait. Elle s'installa dans la longue file et vit par la fenêtre que le beau temps était revenue.

* Bah oui, il y a un ouragan quand je suis dehors, mais à la seconde ou je rentre, c'est la plus belle journée de la décénie ! * pensa-t-elle.

Maddison prit le café que la dame lui tendait, la remercia, et se tourna vers la salle. Il n'y avait, bien sûr, aucune table de libre. Elle regarda autour pour voir si elle ne connaissait personne qui serait assez aimable pour la laisser s'assoir en sa compagnie mais elle ne vit personne de son unité. Elle vit alors une jeune fille de son âge, blonde, qui travaillait sur son portable. Elle l'avait déjà aperçue à quelques réunions et avait déjà regarder des dossiers pour certains de ses collègues. Elle s'approcha donc de la jeune fille et s'éclaircit la gorge.

La jeune fille fronça les sourcils en réfléchissant.

Maddison s'arrêta, regardant l'autre jeune fille en attente de sa réponse.

Plonger en plein dans son Power Point, le bruit autour d'elle s'estompait furtivement. Lorsqu'elle était concentrée, rien ne pouvait la déranger. Ses doigts tappaient aà une vitesse folle et ses yeux ne quittait pas un instant son écran. Si on la fixait longuement, on pouvait même penser qu'elle ne clignait même pas des yeux tellement qu'elle était absorbée.

"Plus vite ça serra finie, plus vite je pourrais sortir" se disait-elle.

Les choses se faisaient toujours rapidement avec Daley, mais ces projets étaient toujours impeccables et elle le savait bien. En jouant avec la couleur du fond et en interposant un élément avec un autre, une petite voix sortit de nulle part et la fit sursauter. Elle rebondit d'à peine 5 centimètre sur son siège en déposant immédiatement sa main droite sur son coeur. Une larme roula sur sa joue. Non pas parce qu'elle avait vraiment eut peur, mais bien parce que ses yeux étaient relativement sec et les faire dévier de l'écran créa un réaction d'hydratation. Après avoir reprit son souffle et essuyait subtilement sa joue, Daley se retourna vers la jeune femme qui lui avait parlé, essayant de lui répondre un peu déconcertée.

- Ah hum, oui, oui, tu peux t'asseoir.

Un élan de générosité avait été plus fort qu'elle. N'ayant pas tout à fait retrouver ses esprits, la phrase était sortie d'elle-même. Elle regretta par après de n'avoir pas tourné sa langue sept fois avant de parler.

" Si elle me dérange celle-là... " pensa-t-elle en dévisageant la fille qui ne lui disait rien du tout.

Se faisant vite fait un massage au cou, Daley vit que la file avait diminué. Le bon moment pour aller se chercher un café. Elle laisserait la jeune femme s'installer contre son gré, sans paraître trop mal à l'aise.

- Je vais me chercher un café, je reviens, lança-t-elle pour s'assurer de... En fait, elle ne le savait même pas.

À peine trois minutes plus tard, elle revint à la table, sans sourire, voulant à tout prix se concentrer sur son projet.

"Ce n'est pas le moment de placoter" s'interdit-elle.

Après une gorgée de café bien corsé, elle espèra retrouver sa vitesse de croisière. Toutefois, ayant travaillé des heures, son envie de placoter pris malheureusement le dessus. Après coup, cette fille avait l'air traumatisé par son attitude... Pourquoi se faire des ennemis? Eh pui, son visage lui disait de quoi finalement...

- Alors, tu te plais au NITS? Si je me rapelle bien, tu es stagiaire?

Et hop, ça curiosité avait pris le dessus. De toute façon, elle allait sûrement lui reparler un de ses jours au bureau. Toute fois, il ne faudrait pas en prendre l'habitude...

Maddison attendait patiament la réponse de la jeune fille. Lorsque celle-ci lui répondit enfin, elle sourit mais ne reçut rien en retour. Déçue, elle s'assit sur l'autre chaise de la petite table et déposa ses affaires de sorte qu'elles ne dépaçent pas sur celles de l'autre employée de peur qu'elle ne se fache. En effet, la jeune blonde semblait irritée par sa présence et Maddison ne comprenait pas vraiment pourquoi puisqu'elle était venue ici, tout comme elle, travailler avec un café sans vouloir déranger personne. Maddison ouvrit son portable et le démarra. Puis, elle ouvrit le premier dossier de sa pile et en sortit quelques document dont elle aurait besoin pour faire son rapport qu'elle devait remettre le plus vite possible à la dirigeante des affaires externes pour qu'elle continue sa lancée dans un projet qui pourrait rapporter beaucoup d'argent à la compagnie. Lorsque son ordinateur fut ouvert, elle ouvrit son document word et continua d'écrire ses analyses et conseils en remarquant à peine sa compagne de table lorsque celle-ci se leva pour se prendre un autre café. Prenant elle-même une gorgée du sien, elle ouvrit un autre dossier et sortit d'autres documents. Ses méninges allaient à une vitesse folle et ses doigts tapaient comme s'ils avaient été créés que pour ça. Ouvrant un autre dossier, elle se rendit compte qu'elle avait oublier un de ses documents sur l'imprimante puisqu'elle l'avait fait imprimer en dernier.

* Eh merde. * pensa-t-elle.

Elle leva les yeux vers la fenêtre et vit qu'il avait recommencer à pleuvoir.

* Il est hors de question que je retourne à mon bureau avec ce temps. *

Elle soupira et enregistra ce qu'elle avait fait en se maudissant d'être si distraite lorsqu'elle entendit la blonde lui parler. Elle fut étonnée, ayant remarquer que celle-ci semblait vouloir à tout prix ne pas être dérangée et avait parut découragée de devoir partager sa table. Maddison s'était même demander pourquoi elle avait accepté.

Elle ferma son ordinateur tout en parlant.

Maddison semblait avoir oublier son travail pour un moment et apprécia ce moment de placotage, se rendant compte qu'elle n'en avait que trop peu souvent.

Encore une fois, Daley allait s'emporter sur le travail. La seule chose qui la gardait en contact avec les gens, c'est son boulot. Et quelque fois ses loisirs, mais là, elle ne gardait pas vraiment contact. Préférant tout faire seule ou si c'était le cas, le faire qu'une seule fois. Mais parfois, certain plaisir la forçait à répéter l'expérience... Bref, une petite pause placotage ne lui ferait pas de tors. Elle s'était archarné toute l'avant-midi sur son fichue projet parmis tant d'autres. Ses yeux scrutèrent de haut en bas la jeune femme qui venait de lui répondre. Elle avait manifestement aucune envie de travailler maintenant. Une chance, parce qu'elle non plus. Son portable refermé, elle prit une autre gorgé de son café en écoutant ce qu'avait à dire l'autre employé.

- Ouais, en fait je suis l'Assistante Directrice au Marketing, répondit-elle sur un ton assuré.

Elle fit une pause avant de répondre à l'autre question. Elle est peut-être blonde, mais elle écoute bien les autres.

- Ça fait maintenant 3 ans, je crois. J'ai commencé stagiaire et j'ai rapidement monté.

Son café à la main, elle s'assit confortablement sur son siège, pête à continuer à discuter.

- Excuse-moi pour mon attitude tout à l'heure. Gros projet et j'en ai plein la tête. Il me faut bien une petite pause. Au fait, je m'apelle Daley Sheridan.

Elle avança sa main pour serrer celle de son interlocutrice, tout en affichant un sourire. Une présentation digne de ce nom.

Maddie regarda son interlocutrice avec attention. Elles avaient la même âge, selon elle, mais Daley était plus haut placée. Normal, bien sûr, puisque Daley était au NITS depuis 3 ans alors que Maddison n'y était que depuis 1 an. Pourtant, même si Daley avait insinué qu'elle était stagiaire, elle n'avait pas accompagné ses propos d'une certaine suppériorité et semblait simplement s'intèsser à ce que MAddie avait à dire, ce qui ne lui arrivait pas souvent. Rare étaient les personnes à qui Maddie pouvait se confier, parler plus que pour donner un ordre ou en recevoir un. Maddie se prit à espèrer que la conversation ne s'arrête pas là et qu'après s'être séparer, les deux jeunes femmes ne fassent pas comme si elles ne se connaissaient pas comme bien d'autres le ferait, mais elle se trouva ridicule. Elle ne connaissait aucunement Daley et peut-être que celle-ci lui parlait simplement pour passer le temps et prendrait la première occasion pour s'eclipser et retourner à son travail.

- Ce n'est rien. Je comprends ce que tu vis. Enfin, qui ne comprend pas ce que tu vis au NITS ? rigola-t-elle. Les gros dossiers, ça me connais. Je fais de mon mieux pour montrer ce que je vaux et peut-être, je l'espère, pouvoir devenir directrice du cabinet des avocats du NITS.

Maddison s'interrompit, se rendant compte qu'elle parlait trop.

- Oh, enchantée, je suis Maddison Bennet.

Maddie serra la main de Daley en répondant à son sourire.

- Dis-moi, Daley, es-tu originaire de Boston ? demanda-t-elle pour continuer la conversation.

Venant elle-même d'un autre endroit, Maddie s'intèressait fortement aux origines des gens qu'elle cotoyait.

Alors cette Maddison voulait parler d'autre chose que du boulot. Oh la la. Daley fut un peu destabilisée par la dernière question de la jeune demoiselle. En trois ans à Boston, elle n'avait jamais parlé à qui que ce soit d'où elle venait, ce qu'elle faisait et de la famille qu'elle avait. Depuis bien longtemps, elle avait fait une barre sur sa famille et tout ceux qui l'avait considéré comme une amie auparavant. Côté sentimental, Daley avait toujours eu beaucoup de difficulté. Il faut dire que tous ceux qu'elle avait aimé l'avaient soit quitté, abandonné. People always leave. Et dans son cas, c'était vrai. Hésitante, son sourire perdit de son charme et elle décida de se caché la face derrière son café en prenant une bien grande gorgée. Daley ne voulait pas paraître impolie, mais Maddison avait piétiné sur un sujet délicat.

" Je peux bien lui dire que je viens d'ailleurs? Du moins, il ne faudra pas qu'elle aille à chercher plus loin. Oui. De toute façon, c'est pas comme si j'allais la revoir de si tôt..." pensa-t-elle peu convaincue d'elle-même.

Les gens qu'elle rencontrait, très peu elle revoyait par la suite. Sauf au travail. Et il était pratiquement certain que cette demoiselle allait se retrouver sur son étage, la salua pensant peut-être se faire une nouvelle bonne connaissance. Ha ha. Elle se trompait. Peut-être pas?

" Il serait peut-être tant que je me fasse des amis? Non... J'en ai pas besoin. Ouais." se dit-elle en reprenant confiance.

Elle pensa tout ça en une seule gorgée de café. Un esprit vif cette blonde-là.

- Non, je viens du Canada, répondit-elle séchement, ne voulant pas en dire plus, pas maintenant en tout cas.

Étrangement, Daley ressentait une bonne connection avec la personne qui se trouvait devant elle.

" Sûrement la caféine qui me fait penser ça, oui... Ah mais c'est impolie ça Daley... Si pour le reste, elle parle que d'elle. Je suis correcte. Je n'aurais qu'à hôcher la tête. Ouais. " Conflit mentale, eh oui.

- Et toi? dit-elle en se radoucissant.

Pourquoi s'était-elle sentie mal? Elle avait vraiment besoin d'une bonne séance avec le psy. Et bientôt.

* Cette fille est troublée * pensa Maddie.

Bien que Daley semblait faire de son mieux pour cacher son malaise, Maddie avait remarqué la panoplies d'émotions différentes qui étaient passés sur son visage et se demandait qu'est-ce qui pouvait bien la rendre si pensive tout d'un coup alors que quelques secondes auparavant, elle sembla très sympathique et ouverte à la discussion. Maddie comprit qu'elle avait peut-être enchainée trop vite. Puis, elle aprit que Daley venait du Canada elle aussi. Coincidence étrange. Puisqu'elle ne semblait pas vouloir s'étendre sur le sujet, Maddie décida de simplement hoché la tête mais elle se fit poser la question en retour.

- Je viens aussi du Canada, dit-elle simplement avec un sourire timide.

Ne voulant pas en rajouter, elle but elle aussi une gorgée de café, espèrant que Daley changerait elle-même de sujet si elle ne voulait pas en parler mais la jeune blonde resta muette.

- Fréquentes-tu quelqu'un ? demanda-telle subitement.

Maddie se maudit d'avoir demandé ça. Si Daley ne voulait pas parler d'ou elle venait, elle ne voudrait probablement pas parler de ses relations amoureuses.

* Non mais, il y avait quelque chose de douteux dans ce café ou quoi ? Depuis quand tu t'intèresse aux autres. Que tu délaisse ton travail pour placoter ?! Shame on me. Ça y est, je suis folle. *

Maddie sourire timidement.

- Je veux dire, tu as l'air si préoccupée par ton travail, je me demandais si tu trouvais le temps d'avoir une vie à l'extèrieur, ajouta-t-elle.

" Oh là, c'est trop. Si elle pense pouvoir s'incruster dans ma vie comme ça celle-là. Elle se met le doigt dans l'oeil!" se frustra-t-elle.

Maddie n'aurait pas vraiment dû lui demander celà. Daley détestait parler de sa vie et lui demander si elle voyait quelqu'un. Ohlà? La vie personnelle des gens, on fait gaffe. Bref, Daley resta de marbre ne voulant pas exploser de colère. Ça serait mal vu parmis ces gens. Elle préféra garder un visage sans émotion, comme ça elle n'effrayerait pas cette écervelée qui ce trouvait devant elle.

" J'y vais un peu fort... Écervelée... Elle ne pouvait pas savoir... Hé oh!! J'me ramolie là! Quessé ça?!"

En une fraction de seconde, un léger sourire s'afficha sur ses lèvres. Un miracle venait de se produire. Elle n'était plus fâché contre Maddison, mais bien contre elle-même.

" T'es vraiment qu'une pauvre idiote. Ça ne fait que 5 minute que tu jases avec et tu veux la faire fuir. Reprend sur toi Dales! Allez! "

Sur un ton plus calme, elle enchaîna.

- Ce n'est pas grave... Enfin si tu m'avais posé la question hier, je t'aurais sûrement balancé par la fenêtre. Fais pas attention à moi, j'suis un peu cinglé. J'en dis peut-être un peu trop non? dit-elle en lâchant un petit rire qui se voyait sympathique.

Pourquoi c'était-elle échappé comme ça?! Depuis quand elle parle au monde comme ça. Cette Maddison devait avoir un don... Un je-ne-sais-quoi. Elle l'avait ensorcelé, c'est ça!

"Voyons, depuis quand tu crois aux sorcière Dada? Pff!"

- Pour te répondre franchement, non je ne vois personne sérieusement. Mais, j'ai effectivement une vie à l'extérieur du NITS.

"Eh voilà. T'as flanché ma grande. Je vais lui parler comme une vraie personne.... C'EST QUE TROP BIZZARE! J'aime pas ça... Psy Psy où es-tu quand j'ai besoin de toi!"

Il faut vraiment qu'elle arrête de penser comme ça...

Dès qu'elle vit le visage de Daley, Maddie su qu'elle y était aller un peu fort. Quand ça fait à peine 5 minutes que tu connais quelqu'un, faut pas lui demander tout sur sa vie personnelle. Elle eut un pincement au coeur. Elle n'avait jamais été très bonne pour parler aux gens, communiquer pour elle cétait simple, précis, direct, sans se soucier de comment on le dit et pourquoi. Elle n'avait pas l'habitude de devoir analyser si la personne en face d'elle était à l'aise lorsqu'elle parlait de telle ou telle chose.

* Bon, ça y est, tu as tout gâché. Et puis, merde, tu passes ton temps toute seule, qu'est-ce que ça peut bien faire comme différence. *

Maddie lui sourit timidement toute de même, sachant que la conversation allait s'achever dans peu de temps. Puis, Daley sembla se détendre et lui sourit en retour. Maddie rit à la remarque de Daley.

- Je doute que tu sois vraiment cinglée, rigola Maddie. Confuse, peut-être. Ça arrive à tout le monde. Peut-être pas cinglée, quand même.

Maddie lui sourit et écouta de resta de sa réponse. Cette fille était vraiment étrange à changer d'attitude à toutes les 2 secondes, mais Maddie pouvait comprendre ça, elle était pareil.

- Ça nous diffère sur un point alors, répondit Maddie. NITS prend tout mon temps, et si je suis ici à parler avec toi c'est parce que je suis en avance sur mon travail. Entretenir des relations a toujours été compliqué pour moi. Je passe rarement mon temps avec autre compagnie que la mienne.

Maddie lui fit un sourire triste et secoua la tête.

- Mais ce n'est pas très intèssant, ajouta-t-elle, gênée.

Daley fut surprise. Depuis longtemps elle savait que les gens pouvaient être gentils, mais avec son attitude et sa froideur, c'était rare qu'ils l'étaient avec elle.

- C'est gentil, vraiment, souffla-t-elle sincèrement. Je suis peut-être pas si cinglé, mais il reste que je ne suis pas une personne vraiment fréquentable à longterme.

" Ça y est, tu vas la jouer la psychopathe associable peut-être Dales? "

Encore une fois, elle prit une longue gorgée. Enfin, elle finit son café. Elle jeta un coup d'oeil à l'extérieur et le soleil avait repointé le bout de son nez. Machinalement, sa main fit tapper son verre de carton vide sur la table. Non pour la faire paraître impatiente ou nerveuse, c'était qu'un réflexe. La blondinette écouta avec aise ce que Maddie avait à dire.

"Pas de vie à l'extérieur du NITS ? Mon dieu, elle doit se sentir étouffer. Ouff. "

Si elle n'avait pas les resto, le cinéma ou les boîtes de nuit pour se divertir après le travail, elle en mourrait.

- C'est faux, c'est interessant. Moi qui dit ça, c'est vraiment une première. Bref, eh bien, je crois que je viens de trouver mon alter-ego. Ha. Je sors, peut-être, mais mes cavaliers ne restent généralement qu'une soirée et pour les copines, je n'en ai point. Si de bureau, mais ça compte pas, non? Je travaille généralement seule donc.. Même là.

" Moi qui parle de ma vie... Mon dieu. Où est la vraie Daley? / Ta yeule. Je reprends ma place. / Euh Non, t'es pas prête. / Bah pour aujourdhui oui. " Cette petite conversation serait sûrement très étrange à vive voix.

- Je te propose de t'ammèner dans une boîte, un de ses jours.

" Voir que t'as dit ça Dada! "

Maddie fronça les sourcils en écoutant Daley. Elle avait l'impression d'avoir abattut des défenses qu'elle ne s'autorisait pas à laisser tomber. La sincèrité de Daley la surprit autant que celle-ci.

- Pourquoi donc ? Il y a vraiment des gens pires que toi sur cette terre et même eux sont entourés, alors pourquoi ne serais-tu pas fréquantable à longterme ?

Maddie était pensive. Daley semblait lui cacher beaucoup de chose et elle n'était pas certaine de vouloir tout savoir.

* C'est une meurtrière. Une extra-terreste. Une meurtrière qui tue des extra-terrestes ? Une extra-terrestre meurtière ?! Non mais c'est que tu délire gravement ma vieille. *

Maintenant que Daley le disait, Maddie aussi se reconnaissait en elle. Elle non plus n'avait pas de copines, même pas de bureau, et les seules relations qu'elle avait eut avaient été de très courtes durée et pas vraiment sérieuses. Du plus loin qu'elle puit se rapeller, Maddie n'avait jamais été amoureuse. Elle n'avait jamais désiré être avec quelqu'un à un tel point que tout le reste ne comptait plus, qu'il n'y avait qu'elle et l'élue de son coeur. Enfn, c'était l'idée que Maddie ce faisait de ce que s'aurait été d'être en amour. Car franchement, elle n'en avait aucune idée. Reposant ses yeux sur Daley, elle se demanda si celle-ci, bien qu'elle affirmait n'avoir que des relations d"un soir, avait déjà ressentit ça pour quelqu'un, mais elle se retint, assumant qu'elle avait posé assez de questions personnelles pour aujourd'hui.

* Une autre fois, peut-être pourrais-je la comprendre. Ou pas. Tu es trop lunatique et maladroite pour attirer qui que ce soit. *

Maddie soupira et sourit à Daley alors que celle-ci finissait ce qu'elle avait à dire. Puis, elle lui fit une proposition plus qu'étonnante. Maddie faillit s'étouffer et se racla la gorge.

- En boîte ?! Moi ?! Je... Je ne sais même pas danser ! Enfin, je ne sais pas.. je n'ai jamais vraiment essayer je crois. Sauf toute seule chez moi, mais ça ne compte pas.

Maddie s'interrompit. Daley semblait déçue. Et au fond d'elle, Maddie l'était aussi. Avoir une soirée entre filles, peu importe l'endroit, lui semblait amusant, et la perspective de lâcher son fou et de devenir une autre personne pendant quelques instants l'attirait plus qu'elle ne le voudrait.

- Mais je veux bien essayer, ajouta-t-elle.

Soudainement, ses pensées vaguèrent vers de vieux souvenirs. De douloureux souvenirs qu'elle ne voulait pas revoir. Son grand-père lui souriant à pleine dent, les bras ouverts... Son amie d'enfance rigolant devant un bon films, lui lançant du popcorn... Sa mère couchée sur son lit d'hopital, un léger sourire accroché à ses lèvres... Son père lui annonçant qui ne viendrait pas la rejoindre... Un cimetière sous la pluie, la tombe de son petit-ami... Vraiment, rien ne l'enchantait. Elle ne voulait pas remuer le passé. Se le remémorer était beaucoup trop dur. Elle s'efforça de ne pas faire paraître son mal aise. Malgré tout, ses yeux se remplir d'eau, mais une force qu'elle avait longtemps travaillé lui permit de se resaissir assez rapidement pour que nul âme qui vive puisse se rendre compte de sa faiblesse momentanée.

" Contrôle toi Dales... Come on"

- Je n'aime pas vraiment parler de ça... dit-elle en ravalant un sanglot qui essayait de se défiler sous sa barrière.

Ceci fit taire se sujet définitivement pour la journée, dû moins.

"Bah ouais, et moi je ne suis pas sexy peut-être? Tout le monde sait danser. Ha la la."

- Eh bien, tu vas voir, ça s'apprend tout seul. Eh puis, vendredi, il y a une soirée à la boîte du NITS. Mais ce n'est pas l'une de mes places favorites. On peut toujours y croiser un collègue, mais l'entreprise est grande donc...Après trois ans de service, je ne connais pas encore tout le monde. Sinon y'a toujours des clubs branchés au centre-ville.

Sa proposition allait-elle tenir le coup?

Maddie prit le léger silence comme un signe qu'elle devait se taire. Elle ne comprenait pas pourquoi Daley avait si peur de fréquenter des gens et de se rapprocher d'eux. En même temps, elle-même n'avait jamais été vraiment proche de quelqu'un. Son père travaillait tout le temps et sa mère s'était tellement enflé la tête avec tous ces évènements mondains et de charité qu'elle se croyait au dessus de tout, même l'éducation de sa fille, et Maddie avait donc passé son enfance avec un nounou qui ne parlait pas vraiment français mais bien russe. Elle n'avait jamais vraiment eut d'amie et se confier à quelqu'un était quelque chose qu'elle ne connaissait même pas. Tout en pensant cela, Maddie sentit un vide dans sa poitrine, une douleur s'en suivit droit au coeur. Maddie ne savait pas si elle était réelle ou dû aux mauvais souvenir qui venaient de traverser son esprit mais elle ne put retenir une grimace étrange qu'elle essaya de cacher alors que Daley lui répondait avec une drôle de voix.

- Oh, je comprends. On a tous nos démons.

Maddie fit un sourire triste et se redressa, essayant d'oublier la douleur qui l'avait figée sur place.

* Ça y est, jai fait un malaise cardiaque, il ne me reste que quelques années à vivre avant que ce soit fatal. *

Maddie pinça les lèvres.

* Je délire complètement. *

Maddie releva la tête en entendant Daley enchainer. Une soirée au NITS ? Devant des gens qu'elle pourrait connaitre ?! Hors de question. Maddie ne pouvait supporter de se montrer en spéctacle deant des gens qu'elle cotoyait au travail, devant des collègues, ou pire, devant sa patrone!

- Je ne sais pas... Il me semble que ce serait mieux pour une première fois d'aller à un endroit ou on ne risque pas de rencontrer des gens qu'on connait.

Maddie fit un petit sourire en coin en haussant les sourcils et les épaules.

- On est jamais trop prudent, ajouta-t-elle en rigolant.

"Eh bien, c'est chacun son tour les malaises."

Daley comprit ce que voulait dire Maddie. Le NITS comme première fois, ce n'est pas extra. Mais, les soirées étaient toujours assez chaude ce qu'aimait bien la charmante blonde. Mais bon, elle avait plus d'un tour dans son sac. Les clubs et elle, ça faisait un. Elle pourrait très bien en trouver un autre.

- Ouais, je comprend. Si je me souviens bien, il y a le Night Freaky Club qui fait un évènement avec band et DJ. Quelque chose de bien pour commencer, non? Je dois encore avoir la carte sur moi...

Daley prit son sac à main et fouilla dans son fouillis féminin. Quelques seconde plus tard, elle ressortit une toute petite carte d'affaire avec le nom du Club et son adresse. Elle le tendit à sa nouvelle "amie".

- Tiens, je connais l'adresse par coeur. C'est l'un de mes préférés à vrai dire.

Soudain, une vague chanson surgit de sa saccoche.

I make the Good Girls Go Baaaad...

- Oh mon cell. Où ai-je bien pu le mettre?!

Sa main plongea encore une fois dans son fouillis et sortit finalement le iPhone.

- Excuse-moi. C'est le bureau.

Daley décrocha vivement.

- Oui bonjour (...) Oui (...) Non (...) Eh bien, j'avais pratiquement fini (...) Oui, exactement. (...) Très bien (...) C'est ça. À demain (...).

Puis le téléphone retrouva sa place au fond du sac. Voyant le regard questionneur de Maddison, Daley la devança.

- Une réunion déplacée, rien de plus. Donc plus de temps devant moi, cet après-midi. J'ai bien hâte d'avoir ma promotion. Si je prédis bien, je crois obtenir le poste de Directrice-adjointe. Ce qui ne lui donnerait plus le droit de me donner des ordres à tout bout de champ. Ma patronne, elle est comment dire... Insuportable? En tant que supérieure évidemment. Et toi? La vie au bureau?

Maddie fut étonnée de voir combien Daley était sure d'elle en parlant des clubs et semblait tout connaitre là dessus. Elle n'y connaissait rien, mais alors rien, elle n'était même jamais entrer dans un club. Maddie prit la carte que lui tendait Daley et l'examina. Elle était de plein de couleurs flash et Maddie pouvait à peine lire ce qui était écrit mais elle la trouva jolie quand même.

- Peu importe, c'est toi l'experte, dit Maddie avec un sourire.

Elle redonna la carte à Daley alors que celle-ci répondait à son téléphone.

- Non pas de problème, répondit-elle.

Maddie en profita pour ranger son portable dans son sac, celui étant resté sur la table durant leur discussion. Elle rangea quelques papiers juqu'à ce que la place devant elle fut impécable. De cette manière, Maddie ne risquait pas de perdre quoi que ce soit en ramassant ses choses en hâte pour partir plus tard.

* Je me demande comment je fais pour être si gaffeuse mais pourtant si organisée. Parfois je ne me comprends pas. *

Maddie attendit alors que Daley raccrochait et l'écouta lui expliquer sa conversation.

- Ah, je comprends tout-à-fait. Mais toi au moins, elle t'apelle, ta patronne, pour te prévenir qu'une réunion est déplacée. La mienne, elle laisse un post-it sur mon ordinateur. Donc, si une réunion se fait déplacer lorsque je suis chez moi, je risque fortement d'arriver en retard puisque je ne peux pas être prévenue. Cette femme fait exprès pour me mener la vie dur. C'est parce qu'elle sait que je lui chauffe les fesses et que j'aurai son poste dans quelques temps.

Maddie fit un grand sourire à Daley et rigola.

- Mais sinon ça va bien. Je m'entends bien avec mes collègues, je livre mon travail à temps, même parfois en avance. Je n'ai pas été stagiaire longtemps mais c'est fou comme on voit la différence lorsqu'on ne l'est plus. Je suis vraiment mieux depuis que j'ai mon poste permanent.

Maddie fit une pause pour prendre une gorgée de café.

- Et toi, ca doit faire au moins 2 ans que tu n'es plus stagiaire ? Es-tu devenue aussi impatience avec eux que ceux qui l'ont été avec nous ? demanda-t-elle pour rigoler.

Encore une fois, des souvenirs revint à la mémoire de Daley. Ce n'était plus de tristes pensées. La jeune blondinette repensait à sa première journée au NITS. Ça avait été l'une des pires journées de sa vie. Les gens étaient tous exécrables avec les stagiaire et parce qu'elle était blonde et jolie, un tas de remarques désobligentes sortaient des bouches de ses futures collègues... et de sa patronne. Eh oui, elle avait du faire ses preuves avant de gravir les échelons pour se trouver où elle est maintenant.

- Environ, après 6 mois de durs labeurs, ma patronne m'a enfin donné un poste permanent. Et fini la stagiaire blonde que tout le monde niaisait. J'avais mon mot à dire. J'le disais avant, c'est certain. Avec la trappe que j'ai, elle s'ouvre facilement quoi. Eh puis avec le temps, on monte et le poste de stagiaire nous semble bien loin. Mais tu vois, avec les responsabilités et le stress, desfois on ne peut pas faire autrement que d'être impatiente... Oui ça m'arrive d'être un peu méprisante envers des stagiaires qui ne font pas bien leur boulot de stagiaire tel que me ramené un café chaud ou aller me photocopier une copie d'un document. Les nouveaux de nos jours sont toujours un peu perdu... Mais bon, je l'ai comprend. J'ai déjà été à leur place.

I make the Good Girls Go Baaaad...

- Encore! Bon sang. Excuse-moi encore une fois, fit-elle avec un léger sourire.

"Décidément on veut faire croire que je suis une femme très demandée..."

- Oui? (...) Quoi encore? (...) Ah non, tu vas me réparer l'erreur c'est tout! (...) Écoutes-moi. J'en ai vraiment besoin et puis c'est ton projet en partie... Allez quoi. Merci.

Daley raccrocha séchement.

- Décidément, il y aura toujours des gens pour nous énerver dans la vie. Hier j'ai eu affaire avec une Geek malcommode. Elle m'envoie chier avant même que j'ai mon mot à lui dire et après elle me balance qu'elle ne peut pas réparer l'erreur qu'elle a elle-même fait. Quelle pouffiasse. Je te dis.

" Je parle un peu trop de moi, moi, moi et de ma personne"

- Et toi? Pas trop de conflits avec ses bolés de l'informatique? Non qu'ils sont tous exaspérant, mais celle-là m'a vraiment mis en colère, mais il faut bien gardé son sang froid et rester diplomate.